
Et en même temps j’ai l’impression qu’on ne nous apprend pas toujours les choses essentielles.
Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont nés pendant les trente glorieuses, juste après la génération silencieuse, ou qu’ils ont vécu mai ’68, que les parents des quinquas et sexas ont «merdoyé» un chouia. Mais non, bien sûr que non, pas tous, mais un petit paquet, à entendre mes amis et mes clients parler de leur enfance et de la manière dont ils se sont battus pour s’auto-élever.
Fille de hippies, chez nous c’était plus Party-Drinks-S**-AndMuchMoreThanRock&Roll que Papa-Maman-Bisou-ProutSurLeVentre. Freedom first.
Je remarque que ce qui a manqué à ces enfants c’est principalement de l’affection : des câlins et des caresses, des rires et des chatouilles, des sourires et des clins d’œil, des mains qui ébouriffent les cheveux et celles dans la farine un dimanche de pluie qui font des biscuits.
Quand on sait que le 80% de la myélinisation du cerveau du futur adulte se forme avant ses 6 ans, le manque d’amour, ça craint !
Beaucoup de ceux qui ont été négligés dans leur tendre enfance ont dû apprendre à se battre, à se dépasser, à [se] prouver qu’ils étaient capables, à porter un masque pour cacher leurs peurs, voire à être des bulldozers que peu de chose arrête, à part l’amour, justement, quand ils ne le fuient pas… Contraste [d]étonnant entre peur de rien et de tout.
On se protège comme on peut, hein !
A force de travailler avec des personnes – ayant vécu ce manque – sur l’estime de soi, la confiance et le courage d’oser, j’ai souvent observé le même type de comportement :
· La peur de l’échec
· Des problèmes d’attachement
· L’anxiété, voire la dépression
· Une grande sensibilité
· Des problèmes relationnels
Il n’y a pas là de jugement car on est tous configurés différemment, qu’on ne gère pas les éléments de la vie et ses «cadeaux» de la même manière. Et tant mieux. La seule constante: une certaine difficulté dans la gestion de ses relations professionnelles et/ou personnelles.
On reproduit le schéma ou on essaye de le briser en allant dans l’autre extrême, ce qui n’est pas la meilleure solution. Cela dit, on fait au mieux et on peut en être fier.
Ce n’est pas parce qu’on a été malaimé ou malmené qu’on doit porter ce fardeau toute sa vie. Bien au contraire! Il faut (oui oui IL FAUT), pour sa paix intérieure, s’en délester, apprendre qui on est intrinsèquement, écouter l’enfant en nous s’exprimer et se sentir libre de devenir l’adulte qu’on aimerait être.